Marie-Claude Fontbonne, l’élégance

Marie-Claude a rejoint en 1996 l’équipe de l’Institut de formation syndicale pour en assurer les fonctions d’antenne financière et de secrétariat jusqu’en 2014, année de son départ à la retraite. Pendant presque vingt ans, Marie-Claude a mis au service de l’Institut sa créativité, sa rigueur et sa distinction.

L’intelligence du travail de Marie-Claude a rayonné sur toute l’organisation de l’Institut. Elle a permis une véritable reconnaissance de l’IFS au sein de l’Université Lyon2 mais aussi auprès des différents partenaires institutionnels comme de l’ensemble des stagiaires. A l’arrivée de Marie-Claude à l’Institut, Albert Roudil assure les fonctions de directeur-adjoint et Florence Debord, celle de directrice. Personnalité forte et très engagée à l’Institut, Albert travaille depuis 1969 au sein de ce qui fut le centre d’éducation ouvrière avant de devenir l’Institut de formation syndicale. Érudit, travailleur acharné, pédagogue brillant, Albert n’utilisera jamais un ordinateur jusqu’à son départ en retraite en 2005. Qu’à cela ne tienne, Marie-Claude transforme les courriers d’Albert en courriels, prend pleine possession des logiciels métiers de l’université aux noms exotiques comme Geisha, Nabbucco. Marie-Claude ne s’arrête pas là. Elle passe la gestion du fabuleux fonds documentaire de l’Institut sous informatique avec l’outil Alexandrie. Surtout, elle crée une application spécifique du logiciel Filemaker pour répondre à la fois aux besoins de gestion opérationnelle de chacune des sessions de formation et aux exigences du Ministère du travail d’une restitution aussi bien globale que granulaire de l’activité et du budget. Ces créations, son modèle de gestion ont fait envie à beaucoup d’instituts, certains s’en sont inspirés. Le talent de Marie-Claude lui permettait de jongler entre tous ces outils, de les perfectionner aux besoins de l’activité. A l’heure du bilan budgétaire annuel, la moindre différence au centime près entre Nabbucco et Filemaker était tracée, auscultée et expliquée. En 2006, la mise en place de la LOLF a ainsi été intégrée très facilement par Marie-Claude.

En janvier de cette année-là, Marie-Claude accueille Carole Giraudet qui prend la suite d’Albert notamment dans les fonctions de chef des services administratif et financier. Carole est juriste, spécialiste en droit du travail, elle ignore presque tout de la gestion administrative et financière. Marie-Claude va presque tout lui apprendre avec le soutien inestimable de Florence Debord. En octobre 2006, elles représentent toutes les trois l’IFS lors de la célébration des cinquante ans de l’Institut du travail de Strasbourg. La complicité de travail devient très vite une complicité amicale. En 2007, Jean-François Paulin succède à Florence en qualité de directeur de l’Institut. Si la fonction de direction peut être une charge, grâce à Marie-Claude, elle a bien souvent pu être exercée avec facilité et satisfaction. Une confiance et un partage total dans le travail, doublés d’une amitié profonde de la part de Florence, Carole et Jean-François est chose rare et fut si précieuse.

Les amitiés de Marie-Claude ont franchi les portes de l’institut avec bonheur notamment dans le cadre des activités de l’association du personnel de Lyon 2 avec Anne-Marie, Geneviève, Marie, Marie - Odile. Et le travail, l’engagement, l’intégrité de Marie-Claude se sont déployés bien au-delà de l’institut, dans le conseil de quartier par exemple. Mais Marie-Claude était encore plus particulièrement attachée et investie dans l’association du foyer - restaurant « Le colombier » jusqu’à en assurer la présidence. En cette qualité, elle a refusé de signer une convention avec l'Union de gestion qui aurait entrainé le passage d'une cuisine maison à une cuisine industrielle. Marie-Claude était une personne admirable.

Cette admiration était aussi celle de sa beauté. Marie-Claude était d’une distinction époustouflante, une très belle femme qui portait ses propres créations en couture, en tricot.

Marie-Claude, l’élégance totale.

L’IFS te doit beaucoup, nous te devons beaucoup.
 

Carole Giraudet pour l’équipe de l’Institut de formation syndicale